Quand Klinsmann prend Benzema en exemple

Nommé à la tête de la sélection des Etats-Unis en juillet dernier, l’ancien avant-centre de la Nationlmannschaft Jürgen Klinsmann est revenu pour France Football sur sa vision du football actuelle, fustigeant le rôle prédominant de l’argent, mais aussi le manque de mental fort de la part de certains éléments. Et lorsqu’il s’agit d’évoquer le volet physique, « Klinsi » prend pour exemple le Français : « Le joueur doit être en permanence confronté à un challenge pour le faire progresser. Physiquement, d’abord. Prenez Benzema aujourd’hui. Tout le monde a toujours dit qu’il avait du talent. Mais c’est parce qu’il a perdu sept kilos et qu’il est au top qu’il est en train d’exploser. Mentalement aussi. Mais ça, c’est le joueur qui le décide. Vous pouvez avoir le joueur le plus fort du monde, s’il n’a pas la capacité mentale à aller au-delà d’un certain niveau, son talent ne sert à rien. »

Et le joueur passé par Monaco, l’Inter Milan ou le Bayern Munich émet des doutes sur la nouvelle Nationalmannschaft, trop tendre mentalement à son goût : « C’est la question qu’on peut se poser sur l’Allemagne actuelle, par exemple. Sur sa capacité à se surpasser, qui est essentielle. Ça, ça vient des tripes et du cerveau. L’argent est devenu tellement polluant dans le monde du football qu’il a anesthésié certaines capacités des joueurs à aller au-delà d’une certaine souffrance. C’est humain, mais c’est la réalité. Et c’est là où les Etats-Unis sont différents de l’Europe. »