Kroos: le retour du petit prince

Après 18 mois passés au bord du Rhin, Toni Kroos, 20 ans, a changé d’air. Ou d’eau. Il est parti sur le bord de l’Isar, retrouvant le club qu’il avait quitté 18 mois auparavant. Même situation ? Non, pas tout à fait. Le protégé d’Uli Hoeneß, le Jahrhunderttalent, le talent du siècle doit s’imposer cette fois-ci dans le deuxième élan au club le plus prestigieux d’Allemagne.

Un retour difficile

« Je me sentais très bien à Leverkusen ; sportivement et personnellement. J’ai joué avec une très bonne équipe et je marquais des buts, donc logique que c’est un peu difficile de revenir ici, où j’ai passé des moments difficiles sous Klinsmann », explique Kroos. Ses coéquipiers et la direction de Leverkusen avaient affirmé qu’il voulait y rester, mais la situation contractuelle donnait le pouvoir au Bayern de Munich, et cela logiquement.

C’est après un entretien avec les dirigeants du club et en particulier Louis Van Gaal qui lui a confirmé qu’il était bien dans ses plans et qu’il lui accorderait un temps de jeu significatif, que la situation du joueur s’est éclairée. Pourtant, longtemps le Bayer avait nourrit l’espoir de pouvoir lui trouver un logement longue durée, mais le club le géant bavarois ne pouvait pas passer à côté du talent du joueur élu meilleur joueur du mondial des moins de 17 ans en 2007.

Une étape intermédiaire à Leverkusen

Le footballeur aux pieds d’or avait été prêté au Bayer Leverkusen durant la période de transfert hivernale 2008/2009 et a connu des difficultés sous Bruno Labbadia, qui tenait alors la baguette. A la fin de la saison, Jupp Heynckes a changé la donne et Kroos a commencé son ascension. Titulaire au sein de la werkself, il a su mettre le paquet et a mûri. C’était l’objectif visé par le Bayern de Munich, qui avait déjà prêté Philipp Lahm à Stuttgart pour deux saisons, afin qu’il bénéficie de temps de jeu. Le pari semble

Beaucoup d’attentes

Louis Van Gaal a vite pris connaissance du talent extraordinaire du jeune homme, sachant qu’il peut apporter quelque chose à l’effectif du Bayern. Sa vision du jeu hors du commun, la qualité des ses passes chirurgicales, ses coups de pied arrêtés précis et surtout l’aptitude de donner le rythme à l’orchestre font de Toni Kroos un meneur de jeu comme il en existe peu. Dans un entretien accordé à la Sueddeutsche Zeitung, l’entraîneur bavarois explique : « Il peut également jouer sur les ailes, mais il ne possède pas la rapidité de dribble de Ribéry. Kroos est créatif. Il est dans mes plans en tant que meneur et j’attends beaucoup de sa part ».

Toni Kroos se trouve devant le défi majeur de sa (encore) jeune carrière. Il devra s’imposer dans l’un des clubs les plus respectés sur le vieux continent. Le finaliste de la Ligue des Champions est lui aussi devant un défi : réussir à intégrer Kroos dans le système de jeu qui vivait surtout grâce à Ribéry puis Robben ces dernières années. Si Kroos prend la position de meneur dans l’axe, Robben et Ribéry toucheront moins de ballons et leur influence sur le jeu baissera quelque peu. Abwarten, comme dirait l’autre.

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